Il s’agit d’un grand Bouddha japonais en bronze, copie du début du 20ème siècle, élevée en 1910-1911 dans le parc du Domaine à la demande du propriétaire du site, Raoul Warocqué. Cette statue colossale est devenue emblématique pour la plupart des visiteurs de la région.
Le Bouddha est assis, jambes croisées, et fait avec les mains le geste de la méditation, de la concentration. Son type iconographique est identique à celui du grand Daibutsu (Kotokuin-Kamakura, 1252) ; effigie du Bouddha de notre ère bouddhique. Il est placé en 1967 sur son site actuel, avant d’être retiré il y a quelques années pour observation.
Cela fait quelques années que le Bouddha, dont l’état de conservation déclinait, a été enlevé de son emplacement. La mauvaise qualité de coulée interne et l’oxydation totale de l’armature, responsable de l’affaissement du lotus sous le poids du Bouddha, ont motivé son entreposage pour restauration.
Au cours de cette dernière, il est apparu que l’état du Bouddha était tel que sa pérennité ne serait assurée, à terme, que par la mise en place d’une protection supplémentaire, sous forme d’auvent, permettant de le protéger du contact direct avec la pluie, tout en lui assurant une aération suffisante.
Le projet comprendra donc :
- la construction d’une structure légère pour abriter le Bouddha ; celui-ci devra impérativement être à l’abri d’un contact direct avec la pluie. Des solutions - intégrées dans le projet – seront proposées pour la protection des vents dominants, tenant cependant compte du fait que les gens de la région ont toujours eu en tête une statue libre et non enfermée. La statue doit être à l'abri des eaux de ruissellement même en cas de vents violents et, en même temps, elle doit être ventilée afin que les eaux de condensation éventuelles puissent rapidement s'évaporer.
- l’aménagement du socle actuel, de manière à aménager une chambre de visite pour inspecter la sculpture de l’intérieur ;
- l’aménagement du lieu doit permettre l’organisation en certaines occasions de cérémonies d’hommage, tout en empêchant les visiteurs de se rapprocher de la statue
Le projet a été attribué à Aurore Géradon, Audrey Rasquinet architectes.